
Les Guirivoires la pleurent, le monde de la culture à travers le monde aussi.
Ce 20 avril, à l’âge de 76 ans, la célèbre danseuse et chorégraphe Rose Marie Guiraud s’est éteinte après avoir luttée courageusement face à la maladie et cela durant de nombreuses années.
Née le 10 septembre 1944 à Kouibly dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, Rose Marie Guiraud a fait ses premiers pas dans la danse à l’âge de quatre (4) ans. Plus tard, à force de travail et de persévérance, elle finira par réussir l’exploit de hisser le tématé et de nombreuses autres danses du terroir ivoirien à un niveau inégalé auparavant, en se produisant sur les plus grandes scènes du monde pendant plusieurs décennies.
A côté de ce parcours fulgurant, elle chérissait un rêve, celui de transmettre à la jeune génération sa passion pour la danse. Elle fonde ainsi l’Ecole de Danse et d’Echanges Culturels (EDEC) et la troupe « les guirivoires » en 1973. Deux espaces d’expression artistique qui lui permettent d’accueillir à bras ouverts, des démunis, des enfants de la rue à qui elle offre une famille et un avenir.
Rose Marie Guiraud, une grande dame au parcours jalonné de succès mais aussi de larmes, de frustrations et de douleurs. Toute cette histoire, elle a pris le soin de la confiner dans une œuvre littéraire intitulée « Rose Marie Giraud la survivante » parue à Frat Mat éditions. Une œuvre écrite de ces mains en 30 ans pour partager son expérience et montrer la voie à tous ceux qui décident d’être artiste.
Pour mieux vivre, il faut s’affranchir de tout complexe pour rendre positive notre mission sur terre, peut-on lire sur sa page Facebook.
Elle part mais son œuvre demeure, adieu l’artiste. Merci à toi pour cette vie passionnée et décomplexée et pour tant de générosité.
*COAUTEUR : Cécile M’BRA